L'heure au Japon

Parution dans le n°26 (décembre 2012)

La Cinémathèque française propose une rétrospective du cinéaste  qui reste largement méconnu au-delà des frontières de l’archipel. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à Sômai Shinji. Chaque jour, je récite une prière pour lui. Oui, je peux le dire, je crois bien que je suis atteint par une ‘sômaïte aiguë’”. C’est en ces termes que l’acteur Asano Tadanobu expliquait son attachement au cinéaste dans un entretien publié en 2011 à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Ce témoignage illustre parfaitement l’empreinte qu’a laissé le réalisateur, auteur de treize longs métrages que la Cinémathèque française propose pour la première fois du 12 décembre au 6 janvier 2013. Autant dire tout de suite que c’est un événement extrêmement rare et qu’il est plus que recommandé de s’y rendre afin de comprendre pourquoi Sômai Shinji est un cinéaste à part et pourquoi son influence reste aujourd’hui importante au Japon. Mais à la différence de certains cinéastes tranchants qui ne trouvent grâce qu’auprès des critiques de cinéma, Sômai a su conquérir le cœur des spectateurs en proposant des œuvres travaillées à la manière d’un artisan en quête de perfection. C’était un metteur en scène exigeant qui demandait aux acteurs de répéter les scènes, parfois de très nombreuses fois, avant de les tourner. Asano Tadanobu, qui a joué dans le dernier film de Sômai, Kazahana (2001), rappelle très bien dans son entretien cette exigence grâce à laquelle il permettait aux acteurs de donner...

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