
Le nouveau Premier ministre n’aura pas attendu longtemps avant de mettre en œuvre son plan de relance révolutionnaire. Vainqueur incontestable des élections générales anticipées, le 16 décembre dernier, le Parti libéral-démocrate (PLD) avec à sa tête Abe Shinzô n’a pas tardé à multiplier les annonces pour redonner un coup de fouet à un pays en plein doute depuis plus de deux décennies. Ce que le Parti démocrate n’avait pas fait en 2009 lorsqu’il avait remporté haut la main le scrutin, le PLD a joué à fond la carte de l’action avec un programme économique baptisé Abenomics. Conscient que la priorité des Japonais était avant tout d’ordre économique, le nouveau Premier ministre a donc décidé de lancer un plan de relance audacieux qui fait figure d’expérience pour la plupart des pays occidentaux. Il faut rappeler que le Japon a connu les mêmes affres que l’Europe au début des années 1990 avec l’éclatement de la bulle financière qui a fini par avoir raison de la croissance de l’économie nippone. Confronté à une situation de blocage, le pays est entré dans une spirale déflationniste d’où il ne semblait pas...
