L'heure au Japon

Parution dans le n°63 (septembre 2016)

Pour accompagner un bon thé, rien ne vaut une pâtisserie japonaise. Higashiya est l’endroit à ne pas manquer. Dès que l’on parle de thé japonais, le terme wagashi (pâtisseries japonaises) n’est jamais très loin. Après tout, ces douceurs complètent parfaitement ce délicieux breuvage . Créés il y a au moins 300 ans et désormais élément incontournable de la cuisine nippone (washoku), ces wagashi incitent les artisans locaux à poursuivre leurs expérimentations et à explorer de nouvelles voies dans leur confectionnement. L’un de ces innovateurs, “créateur de mode de vie” s’appelle Ogata Shin'ichirô. D’abord architecte d'intérieur, il a œuvré avec succès à la conception des produits (ustensiles de cuisine et poterie, comme les beaux bols que vous trouverez sur les tables d’Alain Ducasse au Plaza Athénée à Paris) et dans le secteur de la restauration, toujours avec la même vision. “En me fondant sur la sensibilité japonaise et ma propre philosophie, je cherche à revitaliser la culture alimentaire japonaise. Je réinterprète les ingrédients traditionnels, le traitement de la nourriture et la vaisselle comme étant une entité unique, et je redéfinis l'acte originel de “manger”. Ma mission est de stimuler l’évolution des éléments de la tradition japonaise pour qu’ils restent pertinents aujourd’hui. À cet égard, la nourriture et l'alimentation ont un rôle crucial, car ils sont au cœur de la culture japonaise”, assure-t-il. Quand on lui demande pourquoi il a été attiré par les wagashi, Ogata rappelle la longue tradition du washoku. “Manger est une activité quotidienne qui est essentielle à notre bien-être. Dans le même temps, la cuisine japonaise est célèbre pour l’utilisation des ingrédients de saison et le soin particulier appliqué à sa réalisation. On retrouve cela dans les pâtisseries. D'autre part, je me suis aperçu que les méthodes anciennes pour les réaliser n’étaient pas adaptées à la vie moderne et qu’il y avait donc de la place pour le changement”, explique-t-il. Il admet qu’il s’agit là d’un véritable défi. “Jusqu'à présent, vous aviez deux principales approches de la culture du wagashi. D'un côté, vous avez les élégantes boutiques disposant d’une longue histoire qui réalisent des douceurs pour les cérémonies et les événements familiaux importants et de l'autre côté, les simples boutiques de quartier qui vendent des dango (boulettes à base de farine de riz...

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