L'heure au Japon

Parution dans le n°101 (juin 2020)

coronavirus japon

Le train, d’ordinaire bondé, qui relie Nara à Kyôto fait des allers-retours pratiquement à vide et la gare de Kyôto semble abandonnée, il faut remonter à l’année 2011, et aux conséquences du tremblement de terre et de la catastrophe de Fukushima (voir Zoom Japon n°9, avril 2011), pour retrouver une telle impression d’étrangeté.Le célèbre temple bouddhiste Kiyomizu, qui domine le quartier de Gion, accueille en temps normal quelque 10 000 visiteurs chaque jour mais n’en voit plus passer qu’une dizaine depuis le début avril, pour la plupart des habitants venus en voisin, comme pour faire un état des lieux. Dans le quartier alentour, les ruelles commerçantes où les touristes font habituellement de longues queues pour acheter des glaces au matcha, sont entièrement vides. Les seuls bruits qui viennent encore perturber ce calme sont ceux des engins de travaux qui détruisent d’anciennes maisons d’habitation afin de construire hôtels, pensions et cafés, pour touristes.Au nord-est de la ville, l’illustre Pavillon d'or garde secret le nombre de ses visiteurs quotidiens, mais à en juger par son gigantesque parking...

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