
Après avoir fait rêver, la voiture a perdu de son attrait. Elle est en train aujourd’hui de renaître. Dans les années 1950-1960, il n’était pas rare de trouver, dans les premiers magazines de manga de cette période, des pages consacrées au monde de demain. L’an 2000 semblait alors une date si lointaine qu’on imaginait un monde extraordinaire et technologiquement avancé. La vision qui s’en dégageait était plutôt positive et on considérait notamment que les moyens de transport seraient de merveilleux engins, rapides, sûrs et capables d’éviter toutes sortes d’obstacles. Le Japon était pourtant à la veille de découvrir le train à grande vitesse qui ne verra le jour en France qu’une vingtaine d’années plus tard. Malgré cela, les Japonais, qui commençaient à s’approprier l’automobile comme bien personnel, comme l’expression “MyCar” très en vogue à l’époque le laissait entendre, se projetaient volontiers vers l’avenir. Pour eux, c’était la garantie de découvrir de nouveaux univers et de vivre beaucoup mieux. Le rythme des innovations technologiques s’étant accéléré au début de la décennie suivante et le temps consacré au travail et à de nouvelles formes de loisirs ont contribué à faire disparaître ces espaces consacrés à l’anticipation. A quoi bon faire travailler son imagination quand les nouveautés technologiques se succèdent rapidement? La société japonaise des années 1980 débordant de richesses a l’embarras du choix à tous les niveaux, y compris dans l’automobile. Les constructeurs...
