L'heure au Japon

Parution dans le n°83 (septembre 2018)

Arrivée comme bénévole quelques jours après la tragédie du 11 mars 2011, Nishimura Mayumi a décidé d’y vivre. Le tsunami qui a suivi le séisme du 11 mars 2011 n’a pas seulement détruit des bâtiments. Les habitants de la région ont été disséminés ici et là, et la vie communautaire a failli perdre ses fonctions. Avec l’avancement des travaux de reconstruction, la nécessité de fonder un nouvel esprit communautaire s’est fait ressentir entre ceux qui étaient restés, ceux qui étaient partis et ceux qui revenaient. “J’ai toujours cherché à aider les gens attachés à leur région natale” nous explique Nishimura Mayumi qui juste après le séisme était venue pour aider les gens en tant que membre d’un organisme de soutien aux victimes. En 2018, elle est toujours à Ishinomaki en tant qu’entrepreneure indépendante et continue à soutenir la population. Née à Gokase-chô, un village situé dans les montagnes de Kyûshû à l’extrême sud du Japon (voir pp. 26-29), elle a suivi sa scolarité, du primaire au collège dans une classe qui ne comptait que 12 élèves. Au collège, elle s’était inscrite dans l’unique club de ping-pong et pour aller au lycée, éloigné de la maison, elle devait prendre le bus tous les jours. Cela ne l’a pas empêché, déjà toute petite, de vouloir entrer à l’université. Sa curiosité l’attirait à faire des recherches sur les pays du monde entier, non seulement sur l’attrait de chacun d’eux, mais aussi sur les conflits et la pauvreté dans certains d’entre eux. Elle voulait “changer tout cela”, mais ses parents n’ont pas voulu qu’elle parte à l’étranger ni qu’elle aille s’installer à Tôkyô. Tout en gardant en secret son rêve ...

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