
Observateur attentif de la question migratoire, Mochizuki Hiroki met en cause la légèreté des autorités sur ce sujet. Quel avenir pour l’immigration au Japon ? Est-ce que ce pays est prêt à accueillir des travailleurs étrangers ? Nous avons interrogé l’écrivain et chroniqueur Mochizuki Hiroki, rédacteur en chef du webzine Nippon Fukuzatsu Kikô [Japon : un voyage complexe] qui s’intéresse au sort de la communauté étrangère au Japon. Quand et pour quelles raisons avez-vous lancé Nippon Fukuzatsu Kikô ? Mochizuki Hiroki : Ce webzine a été créé par l’Association japonaise d’aide aux réfugiés afin de diffuser des informations sur ses activités. Par la suite, il a été décidé de s’intéresser à tous les étrangers qui vivent, étudient et travaillent au Japon et à leurs rapports avec les Japonais. Ces relations peuvent avoir pour cadre des ONG locales ou des associations soutenant les immigrés ; elles peuvent concerner des Japonais ayant des relations plus étroites avec des étrangers. Un exemple typique sont les relations amoureuses entre des femmes philippines et des hommes japonais. Je me suis même rendu aux Philippines pour rencontrer des enfants philippins-japonais issus de telles relations. Personnellement, mon intérêt pour ce sujet dépasse largement l’Archipel. Avant même que l’immigration ne devienne un sujet très controversé ici, je suivais ce qui se passait en Europe et en Amérique, notamment avec la montée des partis politiques qui s’opposent à l’immigration....
