
Amamiya Karin critique particulièrement la manière dont le Premier ministre Abe traite ces individus. “En fait, c'était l'ancien Premier ministre Koizumi Junichirô (2001-2006) qui a commencé à évoquer “la responsabilité personnelle”comme si leur situation résultait de défauts personnels au lieu d’être le fruit d’une politique concertée pour protéger les intérêts économiques acquis. Abe n’a non seulement rien fait pour remédier à ce problème, mais il a effectivement aggravé la situation avec la loi de 2013.” Bien que les travailleurs pauvres ne soient pas exactement riches, il y en a désormais tellement que des entreprises se sont créées pour s’occuper d’eux et parfois exploiter leur condition. C’est ce que l'écrivain Kadokura Takashi appelle “le business de la pauvreté”. “Vous avez par exemple des agents immobiliers spécialisés dans les appartements pour lesquels on ne demande pas de cautions ou de loyers d’avance, note Amamiya Karin. Il y a aussi ceux qui cherchent activement des sans-abris et d'autres personnes qui perçoivent des prestations sociales. Ils leur fournissent des logements modestes et trois repas par jour en échange des aides reçues de l'État. Une autre forme du business de la pauvreté concerne ...
