L'heure au Japon

Parution dans le n°03 (septembre 2010)

Le 7ème Art a très vite reconnu la valeur de la Tour de Tokyo, l’utilisant à de nombreuses reprises comme décor. Les cinéastes ne s’y sont pas trompés. Ils ont compris que la Tour de Tokyo, devenue le symbole non seulement de la capitale, mais de tout le pays, avait naturellement acquis un statut de vedette et qu’ils se devaient de l’exploiter. Quelques mois après son inauguration, le nouvel édifice a servi de décor à Tasogare no Tôkyô Tawâ [La Tour de Tokyo au crépuscule] une comédie sentimentale signée Abe Tsuyoshi, racontant le premier amour d’une jeune femme venue de province pour travailler chez une modiste. Elle donne ses rendez-vous sur la plate-forme d’observation de la tour d’où elle observe, fascinée, une ville pleine de promesses pour l’avenir. Principal point d’observation de la ville, la tour domine Tokyo avant que les gratte-ciel ne l’envahissent quelques années plus tard. S’il est facile de s’en servir comme point de repère dans un long métrage, de nombreux metteurs en scène l’utilisent comme un élément important dans leurs films. C’est notamment le cas dans la plupart des films à effets spéciaux dont la Tôhô s’est fait une spécialité à partir du milieu des années 1950. Honda Ishirô, grand spécialiste, s’en saisit à la première occasion. En 1961, il réalise Mothra, film dans lequel une larve  géante vient en partie détruire la capitale après la disparition de deux petites fées enlevées par des individus peu scrupuleux. C’est évidemment la Tour de Tokyo qui fait les frais de son parcours destructeur. La larve s’y transforme en phalène géante que les militaires ...

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