L'heure au Japon

Parution dans le n°14 (octobre 2011)

Même s’il a quitté l’archipel pour s’installer à Londres, Satô Kiichirô entend bien s’investir dans la reconstruction du Tôhoku. Avoir été volontaire dans le Tôhoku m'a donné une vraie force, un sentiment d'accomplissement. Quand nous sommes rentrés à Tôkyô avec l'équipe : nous étions fatigués, courbaturés, mais contents et fiers”, se souvient Satô Kiichirô. Il vit dé-sormais à Londres où il étudie la langue anglaise et travaille dans la restauration japonaise. Il s'est installé en Europe en juin. Trois mois après le tremblement de terre. Un départ qui a été “une décision difficile à prendre”, concède-t-il. Le 11 mars 2011, il était à Tôkyô. “Je travaillais devant mon ordinateur au 7e étage d'un immeuble nommé Minds tower dans le quartier d'affaires de Shinjuku. Employé administratif, je m'occupais de vérifier les données des personnes qui touchent une pension. Tout s'est mis à bouger très fort et  longtemps : j'avais l'impression d'être sur un bateau.” Une semaine après le séisme, Kiichirô a pris la décision de partir dans le nord-est pour apporter son aide aux victimes. “Je suis très attaché au Tôhoku. La tombe de ma famille se trouve là-bas. Mon grand-père est né dans la préfecture d'Iwate qui a été durement touchée par le tsunami. Je me sentais concerné et très ému par les événements”, explique-t-il. Il s'y est tout d'abord rendu par ses propres moyens. Salarié à temps partiel, il bénéficiait de temps libre. “Dès que je ne travaillais pas, j'y allais.” Faisant partie des premiers volontaires arrivés sur les lieux, Kiichirô a “rapidement saisi la gravité de la situation : l'importance du tsunami et ses conséquences, les besoins immédiats des victimes. Nous avions aussi une meilleure vue d'ensemble des actions que le gouvernement devrait accomplir. Les volontaires étaient très nombreux. Beaucoup de jeunes trentenaires, comme moi, étaient présents et motivés pour aider....

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