
A l'instar d'une île flottante au milieu d’un désert, le quartier d’Ochobo-san apparaît enfin. Le taxi me dépose à l’entrée Est du lieu et le minibus à l’entrée Sud, lesquelles sont chacune marquées par un immense torii. Entre les deux, le sandô dessine l’axe principal, la seule rue animée des alentours. Sur près de 600 m, s’entassent près de 150 petits commerces locaux qui évoquent la ville imaginaire d’un certain film de Miyazaki. Si on dit que les torii marquent la séparation entre notre monde et celui de la divinité, ce lieu en est bien la preuve. Ici, il ne faut chercher ni le chic de Kyôto, ni le kitsch d’Ôsaka, et encore moins la modernité tokyoïte, le quartier a su conserver simplement une certaine allégresse et une tranquillité d’une autre époque dans un village créé autour d’un lieu sacré. Le petit magasin d’alimentation générale, que fréquentait ma grand-mère, m’accueille toujours avec la même devanture où les produits sont exposés comme sur les marchés. Son voisin est...
