
Ce qui distingue le folklore japonais est la présence d’un assez grand groupe de démons et d'esprits bizarres appelés yôkai, lesquels se situent à la frontière entre l'horreur et le comique. Pas vraiment humaines, mais capable d'un large éventail d'émotions humaines, la plupart du temps, ces créatures ne sont ni bonnes ni mauvaises. Toutefois, elles font souvent preuve de malice. Elles aiment jouer des tours à leurs victimes. Leurs pouvoirs de transformation les rendent particulièrement difficiles à reconnaître. Probablement les plus faciles à saisir sont le kappa (de la taille d’un enfant, il a des mains et des pieds palmés, une bouche en forme de bec et une cavité au-dessus du crâne remplie d’eau), le tengu (personnage qui se distingue par un nez anormalement long), le bake-kitsune (renard) et le bake-tanuki (raton laveur). Les yôkai les plus célèbres de Tôkyô sont probablement les Nopperabo (les “sans visage”), dont Lafcadio Hearn a parlé dans son histoire Mujina, et le pied géant de l’Ashiarai Yashiki. Les Nopperabo sont des humains normaux, mais avec des visages horriblement lisses et sans traits. Il y a un siècle et demi, on les voyait souvent sur le versant Kinokuni d'Akasaka, autrefois considéré comme l'un des endroits les plus effrayants de la ville. L’Ashiarai Yashiki, pour sa...
