
C’est pendant ses études à Sendai qu’il a trouvé l’idée qui deviendra le noyau dur de son futur projet, la ressemblance momentanée entre le pulsoréacteur et le moteur fusée au moment où le carburant s’enflamme dans le second. En effet, l’un des plus gros défauts des moteurs de fusées, utilisés dans la plupart des navettes spatiales et dont la structure ressemble à celle du pulsoréacteur, est l’oxydant qui sert à provoquer l’inflammation dans la chambre de combustion. “C’est tout simplement très lourd, alors qu’il faut que ce soit le plus léger possible pour abaisser le coût”, affirme Ogawa Shûji. Le poids de la navette, c’est la question clé qui taraude les ingénieurs. Par exemple, Virgin Galactic, une start-up américaine, a conçu un avion qui amène une navette spatiale jusqu’à 15 000 mètres avant que celle-ci démarre grâce son moteur-fusée. Un moyen donc qui évite à la navette de transporter du combustible pour le décollage. “Mais cela suppose un coût d’entretien pour les deux appareils, l’avion et la navette”, note le patron de PD Aerospace. Le pulsoréacteur, contrairement au moteur-fusée, utilise l’air comme oxydant. Son idée est donc de créer un moteur qui cumule les caractéristiques des deux types de réacteurs. “Et si on remplissait l’oxydant partiellement par de l’air ?, me suis-je demandé”. Un moteur possédant deux ...
