L'heure au Japon

Parution dans le n°80 (mai 2018)

Très marqué par le cinéaste américain, Hamaguchi Ryûsuke s’impose comme l’étoile montante du 7e Art nippon. En l’espace de quelques années et une filmographie relativement courte, le jeune cinéaste a créé un univers particulier dans lequel se retrouve le public. Est-ce que le cinéma vous a toujours intéressé ? Hamaguchi Ryûsuke : Je me souviens de la première fois que j’ai vu Retour vers le futur (Back to the Future, 1985). J’étais à l'école primaire et j’avais trouvé ça tellement cool. Quand je suis entré à l’université de Tôkyô, j’ai rejoint le club d’études cinématographiques et j’ai commencé à réaliser des courts métrages. Puis, un jour, vers l’âge de 20 ans, je suis allé assister à une rétrospective de John Cassavetes à Shibuya. Ses œuvres m’ont laissé une telle impression que mon engagement à l’égard de la réalisation de films a pris un tour très sérieux. Plus je voyais de films, plus je sentais que je voulais raconter mes propres histoires. Avez-vous commencé à travailler dans le cinéma après l’obtention de votre diplôme ? H. R. : Après l’université, je suis devenu assistant réalisateur, mais je sentais que je n’étais pas encore prêt. Les écoles vous enseignent beaucoup de théorie, mais rien ne vous prépare vraiment à travailler sur un projet...

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