
Quelles conséquences cela a-t-il eu ? Cela a-t-il favorisé un moindre engagement des plus jeunes comparé à leurs aînés ? M. J. : Je parlerais plutôt de détachement. Si un chasseur de tête leur propose un meilleur salaire, ils partiront sans états d’âme, alors qu’il y a vingt-cinq ou trente ans, abandonner son employeur était vécu (des deux côtés d’ailleurs !) comme une trahison… Interrogés en 2014, 48,1 % des jeunes gens se disaient encore en faveur de la promotion à l’ancienneté et 71,2 % se disaient plutôt favorables à l’emploi à vie. Cela révèle une certaine nostalgie face à l’ancien modèle qui prévalait pour les plus favorisés ou (employés des grandes entreprises) et qui a disparu au tournant des années 1990 après l’éclatement de la bulle...
