L'heure au Japon

Parution dans le n°05 (novembre 2010)

En faisant découvrir quelques objets rares mais représentatifs de l’évolution des mentalités, la MCJP réussit bien son coup. L’important, c’est l’œil, capable de déceler la beauté où elle se trouve”, explique Kashiwagi Hiroshi, spécialiste de l’art industriel. Nul doute que l’œil des visiteurs de l’exposition Les Arts décoratifs japonais face à la modernité 1900-1930 à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) trouvera de quoi satisfaire sa quête de beauté. Quelque 80 pièces réalisées au cours de cette période particulièrement fructueuse sur le plan des échanges culturels entre le Japon et l’Occident illustrent tout le savoir-faire d’artisans-artistes désireux d’associer à leur maîtrise technique des idées venues d’ailleurs. L’organisation des expositions universelles leur a permis de s’imprégner des mouvements alors en vogue en Europe comme l’art nouveau. Cela s’est fait petit à petit, presque naturellement. Ma-tsubara Ryûichi, commissaire de l’exposition et conservateur au Musée d’art moderne de Kyoto d’où provient la plupart des objets présentés, a d’ailleurs fait un travail remarquable pour que le visiteur saisisse cette évolution. Partant de l’artisanat destiné à l’exportation grâce auquel les autorités japonaises entendaient, à la fin du XIXe et au tout début du XXe siècle, pouvoir faire le plein de devises, il souligne le sens de l’adaptation des Japonais qui répondent notamment à une demande forte d’émaux venue de l’étranger. Le vase en porcelaine blanche à décor de pivoines réalisé par Seifû Yohei III et le vase de Kutani à décor de dragons peint sous couverte signé Ishino...

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