L'heure au Japon

Parution dans le n°45 (novembre 2014)

Le patron du Parc de prévention des catastrophes de Tôkyô Rinkai rappelle les quelques mesures de bon sens. Selon les autorités japonaises, il y a 70 % de risques que Tôkyô vivent un séisme de grande ampleur au cours des trente prochaines  années. Du fait qu’il n’existe pas vraiment d’endroits sûrs dans l’archipel, il ne reste que deux alternatives face à cette éventualité. La première est de quitter le pays, la seconde consiste à se préparer au mieux à faire face à ce type d’événement. Voilà pourquoi Zoom Japon a rencontré Yamazaki Jun’ichi qui dirige le Parc de prévention des catastrophes naturelles de Tôkyô Rinkai. “Il y a un certain nombre de choses que l’on ne peut pas contrôler, reconnaît M. Yamazaki, mais nous pouvons prendre un certain nombre de mesures qui permettront de nous protéger, notamment au niveau de notre habitation”. Pour étayer son propos, il nous conduit dans un bâtiment du parc où deux pièces identiques ont été aménagées, mais l’état de chacune d’entre elles est bien différent. Il s’agit de montrer comment une maison réagit à un séisme important. “En 1995, Kobe a connu un tremblement de terre désastreux qui a coûté la vie à 6 500 personnes. Beaucoup d’entre elles ont été tuées par l’effondrement de bâtiments, mais l’autre grande cause de mortalité a été la chute de meubles lors de la secousse. C’est à ce niveau que nous pouvons agir pour prévenir ce genre d’accidents. Il faut, par exemple, fixer au mur les meubles afin d’éviter qu’ils ne tombent. Par ailleurs, si vous disposez un grand meuble près d’une porte, il y a des chances qu’il vous empêche de sortir s’il venait à tomber en cas de séisme. Installer une étagère au-dessus de votre lit est aussi une source de danger. La cuisine est un endroit particulièrement dangereux, car on y trouve beaucoup de vaisselles et de verres. Même le réfrigérateur peut se transformer en un objet mouvant mortel”, explique-t-il. Nous le suivons ensuite dans un autre secteur constitué d’un diorama. Sur la porte d’une supérette, on découvre un étrange autocollant. “Il signifie qu’on est en mesure ici d’apporter de l’aide en cas de catastrophe d’ampleur”, raconte Yamazaki Jun’ichi. Dans les quartiers centraux des grandes villes comme Tôkyô et Yokohama, il y a une grande différence entre la population qui s’y trouve dans la journée et celle du soir. La plupart des gens résident ailleurs. Dans la plupart des quartiers, les abris ont été conçus en fonction des résidents. En cas de force majeure, il faut être en mesure de gérer ceux qui ne vivent pas là. Il est donc...

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