
Pour son baptême du feu, Komikku éditions assure avec une série de qualité tandis que Delcourt confirme la qualité de ses choix. Malgré un marché du manga qui marque le pas, il est toujours encourageant, sinon rassurant, de voir de jeunes entrepreneurs se lancer dans l’aventure éditoriale. D’autant plus qu’il reste de nombreux titres de qualité à traduire et à distribuer en France. Sam Souibgui, déjà propriétaire de la célèbre boutique Komikku à Paris, l’a bien compris. Il a profité de l’expérience acquise auprès des éditeurs pour lancer sa propre maison d’édition et proposer une première série L’Île infernale dont le tome 1 est paru le 11 octobre dernier. Il a pris son temps pour choisir le titre et s’assurer que le résultat serait à la hauteur des attentes d’un public de plus en plus exigeant. Autant le dire tout de suite, l’œuvre en trois volumes signée Ochiai Yûsuke est de belle facture et Komikku Editions a déjà rempli une partie de son contrat à l’égard des lecteurs français, en leur offrant un manga qui se savoure de la première à la dernière page. Le seul reproche que l’on pourrait lui faire, c’est de nous laisser attendre trois mois avant de publier le deuxième volume et six mois pour le troisième et dernier. L’histoire commence par un constat, celui de la montée de la criminalité dans l’archipel depuis que le pays s’est enfoncé dans la crise économique au début des années 1990. “La criminalité du pays atteignait des sommets vertigineux, comparables à ceux des pays occidentaux”, peut-on lire dans les premières pages de L’Île infernale. Il faut dire que l’augmentation de la délinquance et des délits au Japon au cours des deux dernières décennies est devenue...
