L'heure au Japon

Parution dans le n°48 (mars 2015)

Zoom Japon est partenaire de la sortie du coffret proposant 9 films du maître et de sa rétrospective à la Cinémathèque. Lorsqu’on évoque la Nouvelle vague japonaise, irrémédiablement le nom d’Ôshima Nagisa est prononcé. Mais lorsqu’on demande de citer un de ses films, la plupart du temps, on n’échappe pas à L’Empire des sens (Ai no korîda, 1979) ou à Furyo (Senjô no meri kurisumasu, 1983), deux longs-métrages qui ont donné au cinéaste japonais l’occasion de faire la carrière internationale que ses premiers films ne lui avaient pas permis. Si les plus cinéphiles d’entre nous connaissent Contes cruels de la jeunesse (Seishun zankoku monogatari, 1960) dont les deux personnages principaux extorquent de l’argent à des automobilistes naïfs attirés par l’héroïne et qui fut le premier succès japonais d’Ôshima à la Shôchiku, les autres réalisations du cinéaste ne bénéficient pas de la même notoriété en dehors des frontières de l’archipel même si l’on a pu découvrir par le passé certaines d’entre elles comme Nuit et brouillard au Japon (Nihon no yoru to kiri). Sorti la même année, il fit scandale, car le réalisateur s’attaquait de front à la politique du gouvernement et sa décision de renouveler le traité de sécurité nippo-américain. Retiré des salles quatre jours après sa mise en exploitation par les dirigeants de la Shôchiku, Ôshima Nagisa décida de quitter le studio pour créer sa propre société de production afin de pouvoir...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

Exit mobile version