L'heure au Japon

Parution dans le n°01 (juin 2010)

Le peintre japonais a passé les dernières années de sa vie à Reims. La capitale du champagne lui consacre jusqu’au 28 juin une magnifique rétrospective. Inclassable. Voilà le terme qui caractérise peut-être le mieux Léonard Tsuguharu Foujita “le plus français des Japonais et le plus japonais des Français”, comme l’explique David Liot, directeur du musée des Beaux-arts de Reims et commissaire de l’exposition Foujita Monumental ! Enfer et Paradis. La carrière du peintre est aussi marquée par une dualité permanente entre sa culture d’origine et sa culture d’adoption que l’on retrouve dans toute son œuvre. C’est tout l’intérêt de cette rétrospective qui permet de suivre le cheminement artistique de Foujita qui s’est achevé, en 1966, par l’inauguration de la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix à Reims. Même s’il a vécu à Paris, Tokyo et à Villiers-le-Bâcle dans la dernière partie de sa vie, Foujita a toujours eu une relation particulière avec la capitale du champagne. Sa compagne, Madeleine Lequeux, originaire de la région, la lui a faite découvrir au début des années 1930. Plus tard, il se liera d’amitié avec René Lalou, le PDG de la maison de champagne Mumm, qui lui offrira le terrain sur lequel il édifiera sa chapelle. La ville de Reims est surtout liée à son baptême, le 14 octobre 1959, dans la cathédrale “célébrissime de la France des rois, lieu notamment où Clovis embrassa la foi chrétienne”, expliquait alors le quotidien France Soir. Mais avant d’en arriver là, Foujita a fait un long parcours au cours duquel il s’est construit en tant qu’artiste complet travaillant aussi bien sur des toiles que sur des murs, illustrant aussi bien des livres pour...

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