
Extrait du Journal de Hanako, de Kyô Machiko, tome 1, p. 169. / ANONE © Machiko Kyo 2012 Avec Le Journal de Hanako, la mangaka Kyô Machiko livre une œuvre tout aussi subtile que bouleversante. Il y a des œuvres qui résonnent plus ou moins avec l’actualité. Il y a des œuvres qui, en plus de répondre à nos préoccupations du moment, le font avec finesse et pertinence. Le Journal de Hanako (Anone) de Kyô Machiko, dont le premier tome est paru aux Editions IMHO, appartient à cette catégorie. Ce manga librement inspiré du Journal d’Anne Frank nous rappelle, avec subtilité, l’extrême violence du monde qui nous entoure, et surtout combien nous devons être vigilants pour ne pas sombrer dans l’inhumanité. Comme elle l’avait fait avec Cocon, publié l’an passé chez le même éditeur, la mangaka joue sur la fragilité de son trait pour capter l’attention du lecteur et l’entraîner dans une tragédie dont personne ne peut s’échapper.Plutôt que de procéder à une adaptation du livre écrit par la jeune Hollandaise pendant la Seconde Guerre mondiale, Kyô Machiko n’a pas voulu donner de repères chronologiques afin de rappeler aux lecteurs que ce type d’événement...
