
Peut-on parler d’une véritable réconciliation entre les Etats-Unis et le Japon au moment où l’on célèbre le 70ème anniversaire de Pearl Harbor ? Michael Auslin : Le souvenir de Pearl Harbor reste très vivace aux Etats-Unis, mais il y a très peu de signes d’animosité à l’égard du Japon. Les deux pays sont alliés depuis de nombreuses années. Je crois qu’on peut dire que la réconciliation entre eux est bien réelle, mais c’est loin d’être le cas entre le Japon et ses principaux voisins asiatiques. Votre dernier livre est consacré à l’histoire des relations culturelles entre les Etats-Unis et le Japon. Comment ont-elles évolué après Pearl Harbor ? M. A. : Après l’attaque japonaise du 7 décembre, tous les échanges culturels ont été rompus entre les deux pays et sont restés moribonds jusqu’à la fin de l’occupation américaine en 1952. Ce n’est qu’après cette date que les anciennes organisations qui avaient promu ce type d’échanges ont repris leurs activités. Elles ont été rejointes par d’autres dans les années 1960, permettant ainsi une véritable embellie dans ce domaine. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, le Japon et les Etats-Unis étaient deux pays en quête de puissance. Est-ce que cela a joué un rôle dans le processus qui a conduit à leur affrontement ? M. A. : La principale raison qui a amené la guerre entre le Japon et les Etats-Unis...
