L'heure au Japon

Parution dans le n°73 (septembre 2017)

Vous semblez avoir le même avis sur la pauvreté touchant les enfants. C. M. : A la fin du mois de juin, le ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être a signalé que la pauvreté chez les enfants japonais avait chuté pour la première fois depuis 12 ans (selon les données recueillies en 2015). Il est vrai que le Japon est parmi les plus mal classés des pays membres de l'OCDE, mais à mon avis, la pauvreté des enfants est exagérée au Japon, probablement parce que les enfants sont notre avenir et que nous avons tendance à nous concentrer sur eux. La Nippon Foundation [voir p. 12] ne semble pas être d'accord avec vous. En septembre dernier, elle a publié un ouvrage intitulé La Pauvreté des enfants peut détruire le Japon. C. M. : Ha ha ha ! C’est une bande d'universitaires. La prochaine fois que vous les rencontrerez, demandez-leur à combien de personnes ils ont réellement parlé ! Et pourquoi ils n'ont pas contacté SHJ. Parce qu'ils nous connaissent. Ils savent que nous avons de la nourriture à donner. Le problème est que le Japon est affecté par ce qu’on appelle mura shakai, c'est-à-dire “la mentalité villageoise”. Prenez, par exemple, les kodomo shokudô [les cantines pour enfants, voir pp. 11 et 12]. On dit qu'il en existe actuellement 400 dans l’archipel. Tout le monde dit que c'est une chose merveilleuse, et je suis...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

1 2 3
Exit mobile version