L'heure au Japon

Parution dans le n°08 (mars 2011)

geijin geisha japon

De nombreux étrangers se sont installés au Japon au cours des dernières décennies. Beaucoup d’entre eux y ont travaillé. Les Japonais, désireux de mieux connaître leurs modes de vie et parfois de s’en inspirer, leur ont réservé un bon accueil. Et puis, il y a ceux qui sont arrivés avec l’envie de faire quelque chose de japonais. Leur parcours a été plus difficile, mais ils sont finalement parvenus à leurs fins. Voici leurs témoignages.   Certains sont déjà célèbres. D’autres ne le sont pas et ne cherchent pas à l’être. Certains vivent à Tokyo. D’autres ont choisi de s’installer loin de la capitale. Certains ont réussi à s’imposer facilement. D’autres ont dû galérer avant de connaître la reconnaissance. Ils ont cependant tous un point commun : ils sont tous attachés au Japon et ils ont tous réussi en définitive à maîtriser une spécialité japonaise qu’a priori aucun étranger n’aurait pu dominer tant les Japonais sont parfois enclins à considérer que seul un des leurs est capable d’avoir la sensibilité suffisante pour pouvoir brasser du sake, tailler des bonsaïs, faire de soba ou chanter du enka. Cela fait des années que des gaijin, littéralement des individus venus de l’extérieur, ont réussi à se faire accepter par la société japonaise. Pas évident d’être reconnu pour ses talents Quelques uns d’entre eux comme Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan, sont même devenus des références, mais leurs compétences n’avaient rien de japonaises. Patrice Julien, ancien de l’Institut français de Tokyo, est devenu dans les années 1990 un des étrangers les plus populaires de l’archipel. Sa popularité, il la devait à sa...

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