
A l’entrée du CIP, on trouve un présentoir avec des zines et des livres. Ce sont des choses que vous vendez, n’est-ce pas ? B. C. : Tout à fait. C’est une démarche relativement nouvelle et c’est encore à l’état expérimental. La plupart d'entre nous fabriquons ces choses par nous-mêmes ou nous connaissons des personnes qui font des choses similaires, et c'est notre façon de les promouvoir. Nous collaborons également avec des librairies et d'autres espaces alternatifs tels que Sunny Boy Books et Irregular Rhythm Asylum à Tôkyô. En dehors de ce présentoir, vous pouvez lire librement tous les documents posés sur les autres étagères. Vous pouvez consulter toutes nos activités et événements en ligne sur notre compte Twitter. Par exemple, j’organise un véritable marché gratuit qui s'apparente au Kunitachi 0-Yen Shop et, bien sûr, tout le monde est libre de s’y rendre et de prendre ce dont il a envie. CIP est un lieu plutôt inhabituel, en particulier dans une petite ville comme Mishima. Comment se passent vos relations avec les gens du voisinage ? B. C. : Je suis quasiment certain que beaucoup d’entre eux ont été intrigués par nos activités et se sont demandé qui étaient ces gars un peu bizarres, mais jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun problème avec nos voisins. Nous étions un peu inquiets au début parce que nous avons affiché des slogans anarchistes (“Abattez les murs qui disent que vous ne pouvez pas”, “Résistez à la mort psychique”), mais heureusement cela n’a généré aucune réaction négative. Parfois, les personnes qui vivent ou travaillent par ici viennent voir ce que nous faisons ou nous invitent à bavarder. C’est très amical. À côté du CIP, il y a un restaurant d’okonomiyaki et nous y déjeunons parfois. Étrangement, nous avons essayé d’entrer en relation avec des étudiants de l'université locale (il y a quelques étudiants étrangers), mais sans grand succès. Peux-tu évoquer certains des événements que vous avez organisés jusqu'à présent...
