
Vous vous êtes rendu dans de nombreux endroits que Tsuge a présenté dans ses mangas. Quelles ont été vos impressions à l'époque ? T. S. : J'ai compris pourquoi il les aimait tant. En d’autres termes, visiter ces lieux – je pense surtout à Kita Onsen dans la préfecture de Tochigi, au nord de Tôkyô – revient à connaître l'homme lui-même, son esprit et son âme. Bien sûr, beaucoup de ces endroits ont changé, les auberges ont été démolies et reconstruites. Il est donc difficile de retrouver l’atmosphère du moment, mais cela mérite quand même le coup de s’y rendre. Qu’en est-il de la préfecture de Chiba où il a passé une partie de son enfance et sur laquelle il a écrit beaucoup de ses histoires ? T. S. : La plupart des lieux existent toujours. Encore une fois, Chiba est une préfecture très authentique. C’est pourquoi Tsuge l’apprécie tant. A Futomi, où se déroulent des scènes de Nejishiki (voir p. 6), les autorités locales ont même apposé une plaque sur laquelle le nom de Tsuge Yoshiharu a été mal orthographié. Les gens l’ont signalé, mais apparemment, elles ne prévoient pas de corriger. Nejishiki, bien sûr, est une histoire surréaliste et onirique, mais même dans une...
