
Qu’en avez-vous retenu ? T. K. : Ce fut intéressant. J’ai eu la chance de travailler pour plusieurs artistes et, chaque fois, j’ai appris quelque chose de nouveau. Le revers de la médaille, c’est que les assistants ne sont pas très bien payés. Du coup, ça n’a pas toujours été facile. J’étais toujours fauchée. Comment votre famille a-t-elle réagi à votre choix professionnel ? T. K. : Au début, mes parents m’ont soutenue, mais au bout d’un moment, ils ont lâché prise, du genre “fais ce que tu veux !” (rires). En revanche, ma sœur n’a jamais cessé de croire en moi. Elle m’a toujours remonté le moral et j’ai même vécu un temps avec elle et son mari. Le titre japonais de BL Métamorphose est Metamorufôze no engawa. Pourquoi avez-vous choisi ce titre ? T. K. : A vrai dire, j’ai eu du mal à trouver un titre. Un jour, en écoutant une chanson d’un musicien que j’aime beaucoup, j’ai entendu le mot “métamorphose” et cela m’a semblé être le mot juste pour mon manga. “Métamorphose” signifie changement, transformation. C’est ce qui arrive aux deux protagonistes quand ils se rencontrent et se connaissent mieux. L’engawa, l’espace qui se situe entre l’intérieur et l’extérieur de la maison traditionnelle, est l’endroit où Yuki et Urara passent ensemble du temps à lire des mangas. Vous pouvez donc dire que c’est un symbole de leur amitié. BL Métamorphose est votre premier travail majeur. Comment est né ce projet ? T. K. : Je pensais depuis longtemps à une histoire mettant en vedette un amateur de manga BL. Plus je faisais de recherches sur le sujet, plus je trouvais des documents intéressants. Puis un jour, un ami m’a présenté à un éditeur de manga qui travaillait pour le webzine Comic Newtype. Quand je lui ai exposé que le protagoniste de mon histoire était une adolescente geek, il a proposé d’ajouter une dame âgée et de faire de leur différence d’âge un élément clé de l’histoire. J’ai aimé l'idée dès le début et j’ai pu proposer de nombreuses idées concernant la vieille dame aussi. C’est comme ça que ce couple étrange est né. Aviez-vous des modèles pour ces personnages ? T. K. : Pour Yuki-san, je me suis inspirée de ma grand-mère. Quant à Urara, la jeune fille, je ne peux pas dire qu’elle est exactement comme moi, mais elle partage certainement plusieurs traits de ma jeune personne. Par exemple, nous partageons un amour pour le manga BL, même si, à son âge, je n’étais...
