L'heure au Japon

Parution dans le n°92 (juillet 2019)

Les achats d’épicerie japonaise traditionnelle se font presque tous les jours à pied ou à vélo. Cela peut s’avérer difficile pour des personnes âgées quand il s’agit de transporter des marchandises lourdes comme des sacs de riz et des boissons. La contrainte physique liée aux achats est souvent citée comme un obstacle à la consommation chez les personnes âgées, et le développement des achats en ligne avec la livraison à domicile offre une solution pratique à ce problème. Afin de répondre au défi posé par le commerce électronique, les magasins de proximité omniprésents proposent des services à ceux qu’on a commencé à désigner sous l’expression kaimono nanmin (“naufragés du commerce”). Parmi eux, il y a le goyôkiki (souvent proposé par le passé dans les épiceries) qui consiste à demander aux clients au moment de la livraison quels produits ils souhaiteraient avoir la prochaine fois. Pour les personnes âgées qui préfèrent encore se rendre à la supérette, on a aggrandi pour elles la taille des étiquettes de prix, mis à disposition des paniers plus légers, créé des allées plus larges et proposé des étagères plus basses. Les magasins de proximité ont également commercialisé des bentô (boîte-repas) à destination des personnes âgées et ont accru le rayon des wagashi (gâteaux japonais traditionnels). Ils ont également commencé à collaborer avec les administrations locales afin de charger leur personnel de s’assurer de l’état des clients âgés vivant seuls lors des livraisons. En novembre 2013, Seven-Eleven a noué un premier partenariat en ce sens avec les autorités de la préfecture de Fukuoka, sur l’île de Kyûshû, et une organisation locale de protection des personnes âgées. Depuis, l’entreprise a été contactée par d'autres collectivités locales qui...

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