L'heure au Japon

Parution dans le n°88 (mars 2019)

Après les dégâts subis par l’édifice à la suite du tremblement de terre d’avril 2016, sa reconstruction est devenue une priorité. Fierté de toute une région, le château de Kumamoto est un peu le poumon de la ville et plus largement de la préfecture qui porte le même nom. Si le monument se porte bien, les habitants regardent l’avenir avec une certaine dose d’optimisme. En revanche, s’il souffre, tous les regards se portent vers lui et chacun attend avec fébrilité qu’il retrouve la pleine possession de ses moyens. Il n’est donc pas étonnant qu’une bonne partie de la population locale se soit émue des destructions subies à la suite du violent séisme du mois d’avril 2016. Le château n’a pas été le seul endroit touché par la catastrophe, mais ses 8 000 m2 de murs détruits en ont été rapidement le symbole de la région meurtrie. Les secousses ont en effet provoqué la mort de dizaines de personnes, fait des milliers de blessés et mis à la rue plusieurs dizaines de milliers de personnes qui, pour certaines d’entre elles, vivent encore dans des abris près de trois ans après la catastrophe. Le château s’est imposé comme le marqueur de ce tremblement de terre, car les dégâts provoqués ont largement dépassé ceux du tremblement de terre de 1889 qui avait provoqué l’effondrement de 2 700 m2 de murs. Il faut remonter à 1877, date à laquelle il fut incendié par les troupes hostiles aux réformes initiées par l’empereur Meiji. Le château avait ...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

Exit mobile version