L'heure au Japon

Parution dans le n°80 (mai 2018)

Les films de ce genre sont produits selon certaines règles très précises. S. K. : Vous devez montrer une scène de sexe ou au moins un nu féminin toutes les dix minutes. Ce sont des films érotiques, après tout. D'un autre côté, vous avez beaucoup de latitude sur le plan des histoires. L’intrigue n’a pas besoin d’être seulement un prétexte pour lier une scène de sexe à une autre. Wakamatsu lui-même avait l'habitude de s’attaquer à des sujets sérieux comme la politique et la révolution sociale. Dans mon cas, quand j’ai tourné Mesunekotachi, la Nikkatsu essayait de faire revivre le genre. Donc, d’un côté, je me suis tourné vers le passé pour trouver de l’inspiration, mais j’ai aussi cherché des moyens d’injecter quelque chose de nouveau, plus proche du présent, comme la solitude urbaine au XXIe siècle. C’était très intéressant de travailler sur ce projet, et cela ne me dérangerait pas d’en faire un autre. Vous avez débuté en tant que réalisateur en 2009 avec Lost Paradise in Tokyo. Puis, jusqu’en 2016, vous avez surtout travaillé pour la télévision. S. K. : Oui, c’était le seul moyen de gagner ma vie (rires). En général, il est plus facile de trouver de l’argent pour un projet de télévision. Lost Paradise in Tokyo était un très petit film indépendant qui est passé inaperçu. Après cela, j’ai eu du mal à faire un autre film, mais je voulais continuer à diriger, et la télévision m’a donné cette chance. En dehors de l’argent, c’était aussi l’occasion d’améliorer mes...

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