
C’est avant tout par les peintres et les graveurs que le goût de l’art japonais prend racine à Paris et se communique aux amateurs. Ils découvrent dans les estampes des formes inédites en matière de couleur, de dessin, de mise en page, de perspective ou de format qui les encouragent à pousser plus loin leurs expérimentations esthétiques. Les impressionnistes puisent dans l’estampe japonaise, que la plupart d’entre eux collectionnent, une inspiration qui ne se limite plus à de simples emprunts à un exotisme décoratif. Monet commence dès 1856, à l’âge de 16 ans, sa collection, profitant des emballages de produits exotiques débarqués au Havre. Il rassemble ainsi un remarquable ensemble de deux cent trente et une estampes dont il orne les murs de sa demeure de Giverny. Progressivement, son intérêt pour l’art japonais se concentre sur les effets décoratifs de certains paysages gravés et des grands paravents dorés de...
