L'heure au Japon

Parution dans le n°86 (décembre 2018)

A l’ouest de Tôkyô, on trouve un marché d’un nouveau genre où les gens viennent donner ce dont ils n’ont plus besoin. Par un chaud dimanche après-midi, je me trouve à la sortie de la gare de Kunitachi, dans la banlieue ouest de Tôkyô. Les rues sont toujours mouillées, mais heureusement, la pluie de la nuit dernière a cédé la place à un ciel bleu profond, ce qui signifie que l’événement d’aujourd’hui – principale raison de ma présence ici –ne sera pas annulé. La sortie sud de la gare donne sur une assez grande place. En bas à droite, je trouve ce que je cherche : le Kunitachi 0 yen Shop. Lancé il y a six ans par l’écrivain et résident de Kunitachi, Tsurumi Wataru, il s’agit d’une sorte de marché aux puces assorti d’une nuance. “Tous les deuxièmes dimanches du mois, les gens apportent des objets dont ils n’ont pas besoin, les étalent sur le trottoir et les donnent gratuitement à la personne qui s’y intéresse”, explique l’auteur entre autres du Datsu Shihonshugi Sengen [Sortir du capitalisme, inédit en français], du controversé Kanzen Jisatsu Manyuaru [Mode d’emploi complet du suicide, inédit en français] et du récent 0 en de ikiru [Vivre avec 0 yen, inédit...

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