
Jusqu’à Rentaneko (Rent-a-Cat, 2012), vous aviez réussi à faire presque un film par an, puis pendant cinq ans plus rien. Étiez-vous juste occupée à élever vos jumelles ? O. N. : Élever des enfants n’a jamais été un problème. Peu de temps après la naissance de mes filles, par exemple, j’ai eu une bourse et passé une année aux États-Unis avec toute ma famille. Quand je suis rentrée au Japon, je voulais refaire des films, mais les producteurs n’aimaient pas mes scénarios. Après avoir vu trois de mes histoires rejetées, j’ai presque fini par croire que j’étais incapable de trouver des intrigues intéressantes jusqu'à Karera ga honki de amutoki wa,. Je sais que les producteurs ne veulent faire que des films basés sur des romans à succès ou des mangas, mais je trouve cela inacceptable. J’aime écrire et la seule raison pour laquelle je fais ce travail est que je veux transformer mes écrits en film. Mais c’est difficile. A la fin du mois de juin, j’étais censée commencer à tourner mon nouveau scénario. Tout semblait réglé, mais on m’a récemment dit qu’il y avait quelques problèmes et tout a été reporté à l’année prochaine. Cela a été un tel choc que je n’ai pas pu en dormir pendant plusieurs jours. Et je suis toujours en colère à ce propos. Près de 13 ans se sont écoulés depuis vos débuts. Pensez-vous que votre approche du cinéma a changé ? O. N. : Du tout au tout. J’ai progressivement appris à découvrir mon propre rythme. Aussi, et peut-être surtout, je pense avoir appris à utiliser l’humour dans mes...
