L'heure au Japon

Parution dans le n°08 (mars 2011)

Seule Occidentale à exercer ce métier, l’Australienne a consacré beaucoup d’énergie pour appartenir à cet univers d’artistes. La rencontre de Sayuki - elle refuse qu’on divulgue sa véritable identité - avec le Japon a eu lieu alors qu’elle avait 15 ans. “J’étais venue pour passer une année dans une famille japonaise en totale immersion. Je ne savais pas grand chose sur ce pays avant d’y arriver, mais c’était pour moi une chance de fuir mon quotidien et de connaître l’aventure. Retrospectivement, je me rends compte que cette expérience et le japonais que j’ai appris à ce moment-là m’ont été indispensables pour devenir geisha”, explique-t-elle. Elle a finalement passé plusieurs années dans l’archipel, se familiarisant petit à petit avec la culture et les traditions locales. “J’étais à un âge où l’on peut s’adapter facilement à une culture étrangère et la comprendre. J’ai toujours pensé que le monde serait plus tranquille si l’on permettait à des jeunes de vivre plusieurs mois dans un autre pays”, ajoute Sayuki avec assurance. Devenue anthropologue, elle a partagé son temps entre l’université et le journalisme. “J’avais un pied à la télévision pour laquelle je réalisais des documentaires. C’est par ce biais que j’ai abordé l’univers des geishas. Le livre Mémoire d’une geisha venait de sortir. J’avais alors proposé de faire un documentaire qui traiterait de ce sujet du point de vue d’une geisha. Je ne l’ai finalement pas réalisé, mais un jour, je le ferai”. Entre-temps, l’Australienne en bonne anthropologue s’est plongée dans l’étude de ce monde si particulier qui fait encore fantasmer bon nombre d’Occidentaux. Elle a tellement pris son engagement à cœur qu’elle a voulu se transformer en geisha elle-même. Pour y parvenir, il ne suffisait pas...

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