L'heure au Japon

Parution dans le n°76 (décembre 2017)

Un jour de congé, alors qu’elle se baladait en jean sur une allée de ginkgos, elle éprouva un sentiment de beauté émouvant. “Pourquoi n’avais-je pas remarqué tout ça ? Si j’avais eu un appareil, je n’aurais pas raté l’occasion de le saisir”, s’est-elle dit. Elle a donc décidé de renoncer à sa future embauche. Alors, sur son ordinateur, après avoir fait une recherche “Studio photo à Tôkyô”, elle a posé sa candidature dans la première entreprise apparue sur la liste des résultats. Une fois reçue sa promesse d’embauche, elle a appris que ce studio était réputé pour sa rigidité. Effectivement, le chemin pour devenir photographe professionnel était très balisé ; elle n’était là que pour aider les “pros” sans jamais pouvoir toucher à l’obturateur. Tous les jours, ce n’était que de la simple consommation de photos. Un doute est né : “A qui s’adressent ces photos ?”. Dans le studio fréquenté...

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