
Récompensé au Festival de Berlin, L’Ile aux chiens illustre à quel point le cinéaste américain a saisi l'âme japonaise. De prime abord, L’Ile aux chiens, le dernier film de Wes Anderson, pourrait apparaître comme une énième tentative d'un metteur en scène étranger désireux de percer les mystères de l'âme japonaise. D'autres avant lui ont cherché à “comprendre” le Japon dans l'espoir que celui-ci nous paraisse moins exotique, mais dans la plupart des cas, cela a produit des résultats peu probants, renforçant même souvent nos préjugés sur ce pays et ses habitants qui “ne sont pas des gens comme nous”, comme l'écrivait avec ironie Pierre Desproges. En choisissant de produire un film d'animation en stop motion plutôt qu'en prise de vue réelle, le cinéaste a déjà évité un des travers des productions étrangères tournées au Japon qui consiste à présenter toujours les mêmes lieux – Shinjuku, Shibuya, Harajuku – tellement clichés qu'on finit par se demander si leurs auteurs...
