
Dans La Maison des égarées, tout le folklore du Tôhoku a été convoqué./ © Sachiko Kashiwaba, KODANSHA / 2021/ The House of the Lost on the Cape Committee. Prochainement, ne manquez pas deux films très différents, mais représentatifs de la société japonaise contemporaine. Si le principe selon lequel le cinéma est un excellent moyen de saisir le pouls d’une société, alors les deux films La Maison des égarées et Yamabuki, qui seront respectivement dans les salles le 28 juin et le 2 août, répondent parfaitement à cette mission tout en étant d’excellente facture. Sorti initialement en 2021 au Japon au moment où le pays célébrait le dixième anniversaire du séisme du 11 mars (voir Zoom Japon n°9, avril 2011), le premier long-métrage est un film d’animation dont le but est à la fois de montrer la résilience de la population et l’importance d’entretenir les liens avec ses proches et son passé pour ne pas baisser les bras. La “famille” est au cœur de ce joli film parfaitement maîtrisé en termes d’animation, mais l’acception du terme ici ne se limite pas aux seuls liens du sang puisque les protagonistes – une vieille femme Kiwa, une petite fille Hiyori et une lycéenne Yui – n’ont aucun lien de parenté, mais leur destin va être à tout jamais réuni lorsque Kiwa prend les deux enfants sous son aile et les entraîne dans une mayoiga, un lieu qui protège les voyageurs perdus comme le sont ces êtres frappés par différents malheurs.Ce lieu appartient au folklore du Tôhoku, la région nord-est du Japon, auquel ...
