
Celui-ci voit sa vie bouleversée par l’entrée de Miraï dans son quotidien. Elle est la seule avec lui à posséder une identité dans le film. A partir de là, Hosoda Mamoru peut mettre en place son film ponctué de séquences au cours desquelles le petit Kun se projette et rencontre les membres de sa famille, et principalement sa sœur, à des âges différents lui permettant ainsi de se construire petit à petit. Il est aussi confronté à des épreuves sans lesquelles, rappelle le cinéaste, un enfant ne peut pas réellement évoluer et grandir. Celle où Kun se retrouve dans une gare de Tôkyô futuriste, perdu au milieu de la foule, est un des moments clés du film. “Qui ne s’est jamais égaré dans une gare ? Je pense que beaucoup d’enfants ont fait ce genre d’expérience comme moi. Il y a un côté effrayant car il est difficile de trouver seul le moyen de s’en sortir. C’est pourquoi j’ai imaginé cette scène où Kun ne parvient pas à se faire comprendre du robot qui est à l’accueil. Tant que les enfants sont entourés de leurs parents, c’est-à-dire dans le cadre où ils sont en quelque sorte couvés, ils n’ont pas à penser à ce qu’ils sont. Ils sont au mileu de repères familiers. Mais, dès lors qu’ils échappent à cet environnement rassurant, ils peuvent se retrouver confrontés à une situation de crise, laquelle est l’occasion d’exprimer sa personnalité. C’est ce que j’ai cherché à illustrer avec cette séquence”, raconte le réalisateur. On comprend d’autant plus l’insertion de cette scène que Hosoda Mamoru a pris un soin tout particulier à la conception de la maison où vit Kun et sa famille. C’est d’ailleurs elle qui apparaît dans les premières minutes du film, se distinguant de ses...
