
La langue japonaise aussi a ses dictons, ces formules parfois mystérieuses mais si riches de sens. J'ai pu déjà, à plusieurs reprises, dans ces colonnes mettre en avant l'importance que revêtent tous nos sens dès lors que l'on entreprend de s'immerger dans une langue sans se contenter du cadre fatalement réducteur des manuels qui diminue et finalement appauvrit la portée de nos connaissances, amputées du vécu auquel elles se rattachent. Mais c'est aussi parce qu'il me semble plutôt intéressant d'appréhender la langue japonaise par le biais de la sensibilité. Sentir les choses puis les exprimer, et pas le contraire. "Ça vaut le coup d'essayer de trouver les mots pour se dire ce que l'on ressent dans l'existence", comme dit si bien Emmanuel Guibert, l'auteur du magnifique Japonais (Futuropolis, 2008). Et puis c'est la meilleure arme contre la ténacité de bien des préjugés. Aller voir sur place et se laisser porter par son regard en prenant la précaution de mettre de côté tout ce que l'on a pu...
