L'heure au Japon

Parution dans le n°90 (mai 2019)

Pourquoi certaines personnes manifestent leur hostilité à la décision du gouvernement Abe ? M. H. : Les plus conservateurs ont particulièrement condamné les responsables politiques pour leur hypocrisie. Le problème est que le gouvernement a eu une approche contradictoire à l’égard de cette question. D’une part, pendant de nombreuses années, la politique officielle a été de refuser l’entrée aux travailleurs étrangers non qualifiés. D’autre part, les étudiants étrangers étaient autorisés à occuper des emplois à temps partiel et, en 1993, le programme de formation des stagiaires techniques (TITP) a été créé. L’objectif déclaré du TITP est de fournir une formation, des compétences techniques et une expérience technologique à des travailleurs originaires de pays en développement. Cependant, les employeurs japonais ont rapidement trouvé un moyen d'obtenir une main-d’œuvre bon marché. Le programme, en passant, a été mis en cause pour des violations présumées du droit du travail et pour des problèmes de santé et de sécurité au travail. Ce que je voudrais que les gens comprennent, c’est que tout d’abord, comme je l’ai dit, l’augmentation de la population étrangère n’est pas un phénomène nouveau. Par ailleurs, je crains qu’une mauvaise gestion de ce programme par les autorités qui répéteront certaines de leurs erreurs passées n’ait des conséquences négatives sur la société japonaise. Puisque vous évoquez les erreurs du passé et les politiques erronées, je pense à l’éducation et à l’apprentissage...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

1 2 3
Exit mobile version