L'heure au Japon

Parution dans le n°84 (octobre 2018)

Pour les coupelles à saké, vous avez le choix entre les ochoko (petite coupelle), guinomi (coupelle de grande taille), ou même utiliser une sobachoko (coupelle pour mettre la sauce tsuyu pour les nouilles soba). Aussi, comme les coupelles sont plus petites que les verres à vin, on ne verse pas le saké directement depuis la bouteille. Il existe pour cela plusieurs outils tels que tokkuri, ochôshi, ou bien katakuchi (avec un bec), qui peuvent contenir 160-180 ml de liquide et dans lesquels on transvase le saké avant d’en servir une portion dans les coupelles. On utilise les tokkuri et les ochôshi pour faire chauffer au bain-marie le saké. Là encore, avec un récipient en étain ou en aluminium, une belle acidité peut ressortir tandis qu’avec celui en céramique, le goût devient plus doux. La porcelaine sera entre les deux. Il existe aussi des ensembles ochoko et tokkuri, de mêmes matières et motifs. On peut librement choisir une coupelle qui nous plaît et l’emporter avec soi, lors d’un voyage par exemple, une pratique appelée “my ochoko”. Des ensembles d’ ochoko et leur étui sont disponibles à la vente pour les amateurs. Les coupelles changent le goût, mais il y a également là un plaisir esthétique : le saké de type nigori, un peu trouble, sera mis en valeur dans une coupelle en laque, dont le rouge accueillant embrasera et contrastera avec sa blancheur. Les sakés maturés jukusei koshu, conservés plusieurs années et qui gagnent une couleur ambre, peuvent être servis dans des verres ciselés pour mieux apprécier l’onctuosité du coloris. De même, on peut choisir sa coupelle en fonction de la saison : une coupelle qui apporte de la fraîcheur, comme les verres ou coupelles de couleur bleue, ou des mini-coupelles pour boire rapidement avant que le saké...

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