
En dépit de liens économiques très denses, certains envisagent de les rompre. Il n’est pas utile d’avoir fait de longues études pour comprendre que les tensions diplomatiques entre Tokyo et Pékin ne réjouissent guère les industriels des deux côtés de la Mer de Chine orientale. Chacun est conscient que les deux économies sont de plus en plus liées [voir tableau ci-contre] et que les échanges entre le Japon et la Chine ne peuvent pas s’interrompre du jour au lendemain sans avoir des conséquences néfastes pour chacun d’entre eux. Lorsque le gouvernement chinois a annoncé, le 19 septembre, qu’il suspendait les discussions sur les dossiers économiques, bon nombre d’industriels japonais ont manifesté leur malaise et exprimé leur crainte de voir leur présence sur le territoire chinois compromise. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs entreprises japonaises déjà implantées ont été victimes de tracasseries administratives de la part des autorités chinoises et des appels au boycott des sociétés nippones ont été lancés et relayés dans la presse. Si les grandes entreprises japonaises, qui ont dû faire face au printemps à des mouvements de grève qui ont...
