L'heure au Japon

Parution dans le n°72 (juillet 2017)

Une première explication de la force de cette liaison se trouve peut-être dans les stratégies de modernisation du Japon, qui avait choisi de rattraper le retard industriel accumulé au cours de ses deux siècles de fermeture en s’inspirant du meilleur des pays occidentaux. Des ballets de consultants s’étaient mis en place avec l’Allemagne pour tous les sujets concernant la médecine et la technologie, l’Angleterre pour la construction navale et le transport maritime, et avec la France pour tous les sujets concernant l’art et la gastronomie. Les premiers architectes japonais construisent des pavillons pour les différentes expositions universelles : Shimizu Usaburô réalise le pavillon Satsuma en 1867, rassemblant les principales caractéristiques de la maison traditionnelle nipponne, le pavillon de 1900 conçu par Hayashi Tadamasa avec deux architectes français est plus ambitieux, et semble une version modernisée des châteaux de daimyô, seigneurs locaux du Japon médiéval. Yamada Shichigorô signe le pavillon de l’exposition des arts décoratifs de 1925, une machiya (maison de ville) moderne arborant encore les signes de l’architecture traditionnelle nippone. Ces architectures prolongent le japonisme, tendance de l’art décoratif occidental très en vogue à la fin du XIXe siècle. On le retrouve à la maison du Japon à la cité internationale de Paris, par Nakamura Junpei, projet de fin d’études du premier Japonais diplômé de la section...

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