L'heure au Japon

Parution dans le n°37 (février 2014)

Le romancier Furukawa Hideo et les poètes Suga Keijirô et Ishida Mizuho racontent le Japon de l’après 11 mars. Au printemps dernier, Furukawa Hideo nous avait expliqué l’importance que revêtait pour lui la lecture en public de ses œuvres. “En un sens, on pourrait dire que j'aime lire de tout mon corps. Un point intéressant concerne mes lectures à l'étranger. Les gens comprennent ce que j'essaie d'exprimer, bien que, je lise en japonais. J'aime aussi aller à la rencontre des lecteurs. La lecture est une expérience éminemment solitaire, mais lorsque je lis devant 50 ou 100 personnes, nous "vivons" tous ensemble le livre en même temps. Je trouve que c'est une expérience très forte. Et en réfléchissant bien, dans le passé, la littérature était quelque chose qui se lisait en public. On peut donc dire que je me réclame de cette tradition. Je trouve que la littérature contemporaine est devenue si sophistiquée qu'elle a perdu une partie de sa force. Je veux retrouver son énergie primitive”, nous expliquait-il avec force. Accompagné des poètes Suga Keijirô et Ishida Mizuho, le romancier va faire la démonstration de cette envie d’exprimer physiquement ses écrits lors de rencontres qui se dérouleront en France et en Grande-Bretagne. Elles visent à raconter les conséquences du séisme du 11 mars 2011 tant sur le plan des hommes que de...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

Exit mobile version