
Le siège se solda quelques mois plus tard par une défaite cinglante pour le camp chrétien et l’exécution de la plupart des meneurs. Cette émeute, connue sous le nom de Shimabara, faisait suite à de nombreuses exactions commises sur ordre du pouvoir shogunal comme en témoigne à quelques pas du Musée des Chrétiens d’Amakusa la stèle des 1 000 martyrs située dans le parc qui porte le même nom et domine la ville. C’est là qu’avait été érigé le château de Hondo, ancien fief du daimyô chrétien Konishi Yukinaga défait lors de la fameuse bataille de Sekigahara (1600) qui avait permis à Tokugawa Ieyasu d’asseoir son emprise sur le Japon et imposer par la suite son rejet notamment de l’influence chrétienne. Comme dans d’autres parties concernées de l’Archipel, cette politique antichrétienne s’est renforcée après 1638. Malgré les persécutions dont ils ont fait l’objet, les fidèles ont continué à pratiquer leur religion en cachette, d’où l’émergence de l’expression “Chrétiens cachés” (kakure kirishitan). En se rendant au Musée du rosaire (1749 Ôe, Amakusa-machi. Ouvert...
