L'heure au Japon

Parution dans le n°27 (février 2013)

Après plusieurs mois de tournage, Keiko Courdy nous livre un remarquable film sur l’après 11-mars. Notre coup de cœur. Fukushima est un monde parallèle. Vu de l'extérieur, tout a l'air normal. En dehors de la zone interdite des 20 km et des villes évacuées, la vie continue exactement comme avant. Mais ce n'est qu'une apparence. Le danger est invisible. Aujourd'hui, certains disent que tout va bien, que tout est sous contrôle. D'autres préfèrent oublier. Pourtant rien n'est réglé. En 2012, il y avait encore 343 000 personnes réfugiées dans les logements temporaires, dont environ 100 000 à Fukushima. Certaines familles vivent dans des zones parfois fortement contaminées et personne n'est d'accord sur les limites acceptables pour la santé. La décontamination engagée a vite montré ses limites, et les tremblements de terre continuent sans relâche dans la région de Fukushima. Comment vivre en paix avec cela ? Peu après la catastrophe, et pendant plus d'un an entre 2011 et 2012, Keiko Courdy, une artiste et réalisatrice d'origine française bouleversée par ce qui venait d'arriver, est partie à la rencontre des habitants des régions sinistrées : mères de famille, enfants, agriculteurs, ostréiculteurs... Elle a loué une voiture et sillonné toute la région. Elle voulait essayer de comprendre et aider. Elle se demandait si un tel choc ne pouvait pas être l'occasion de changer les choses, de repenser le rapport au monde, à l'environnement? Elle a interviewé de nombreuses...

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