L'heure au Japon

Parution dans le n°11 (juin 2011)

Avez-vous un acteur qui vous inspire ? Si oui, lequel ? Kôra Kengo : Parmi ceux dont je me sens proche, je citerai Ômori Nao [acteur de télévision, de clips publicitaires, il s’est fait remarquer en 2003 pour son interprétation dans Vibrator de Hiroki Ryûichi présenté au Festival de Venise]. C’est quelqu’un qui sait comment se placer et réagir quelle que soit la réplique qu’on lui a confiée. C’est vraiment un excellent acteur. Vous tournez beaucoup. Comment parvenez-vous à changer de personnage aussi souvent ? K. K. : Pour chaque rôle, j’essaie de comprendre ce qui peut m’attirer en lui. Et même lorsqu’un rôle ne m’inspire peu de sympathie, je cherche à le comprendre et à m’en imprégner. Un personnage, quel qu’il soit, est un être humain. Je suis moi-même un être humain et le personnage que je vais incarner exprime des sentiments humains. En d’autres termes, je crois que dans chacun des personnages que j’interprète on retrouve un peu de moi. Depuis que j’enchaîne les films, je dois dire que je fais beaucoup plus attention à ma personne et à ma vie privée que par le passé. C’est sans doute pour éviter les confusions qui peuvent voir le jour à force de multiplier les apparitions sur les écrans. Vous avez tourné avec Aoyama Shinji, Tran Anh Hung pour ne citer que ces deux cinéastes connus. Comment vous ont-ils choisi ? K. K. : Je pense que ce n’est pas sur ma personne que le choix s’effectue, mais plutôt sur le rôle que j’aurai à interpréter. Ensuite, il y a tout un travail sur le sens que je pourrai donner à ma façon...

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