L'heure au Japon

Parution dans le n°02 (juillet 2010)

Premier film de Miki Takahiro, l’adaptation de Solanin est très réussie. A découvrir dans le cadre du Festival Paris Cinéma. C’est un film que je voudrais voir plusieurs fois”. Telle a été la première réaction d’Asano Inio, l’auteur de Solanin, lorsqu’il a vu pour la première fois le long métrage adapté de son œuvre. Certains pourraient dire que cet enthousiasme est un peu exagéré surtout qu’il émane de celui qui a inspiré le film. Mais connaissant le personnage, on sait très bien que ses paroles sont sincères et que l’auteur a trouvé dans la première réalisation de Miki Takahiro de quoi le satisfaire. Non seulement le metteur en scène ne trahit pas son travail original, mais il lui donne une nouvelle dimension, notamment au travers des nombreuses scènes musicales au cours desquelles s’expriment les doutes et les convictions des personnages. C’est ce que le cinéma permet à la différence du manga dont il ne se dégage aucun son. Miki Takahiro a fait ses armes dans la réalisation de clips vidéo. Il était donc tout à fait à l’aise pour filmer les différentes scènes de musique, notamment le concert final d’une très grande intensité. Conscient de l’importance de la musique dans l’adaptation de son manga, Asano Inio a exigé que les acteurs soient capables de se produire sur scène. La production a tenu compte de la demande et a fait notamment appel à Kindô Yôichi, qui dans la vie réelle est bassiste du groupe Sanbomaster, de jouer le rôle de Katô, l’ami de Taneda et Meiko, pour qu’il apporte une dose supplémentaire de crédibilité lorsque les personnages répètent ou jouent sur scène. Sa présence, son côté bonhomme ...

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