L'heure au Japon

Parution dans le n°71 (juin 2017)

famille kore-eda film

D’Ozu à Kore-Eda, les histoires familiales passionnent les cinéastes nippons qui en ont fait des chefs-d’œuvre. Le cinéma japonais est surtout connu à l'étranger pour ses films de genre comme les longs métrages de samouraï, d'horreur ou de monstres. Chacun d'entre eux a eu son heure de gloire dans l'archipel en fonction des époques, mais il est un genre qui a toujours prospéré, à l'exception peut-être des révolutionnaires années 1960, c'est le drame familial. Une sorte de sous-genre du shomingeki (drame des gens ordinaires) dont les histoires ont été traitées avec des succès extraordinaires par certains des meilleurs réalisateurs nippons. Parfois, il peut s'agir de comédies enlevées, mais la plupart du temps, nous avons affaire à des histoires douces et discrètes caractérisées par un style minimaliste, une grande attention aux détails et une action accomplie. Avec tant de beaux exemples à choisir, la tâche de résumer plus d'un siècle d'histoire du cinéma en un court article est, à bien des égards, impossible. Les œuvres d'Ozu Yasujirô à elles seules suffiraient à couvrir le sujet ; ou l'on pourrait confronter Ozu à Kore-Eda Hirokazu, sans doute le meilleur représentant du ...

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