L'heure au Japon

Parution dans le n°06 (décembre 2010)

Réservé à un public averti, ce beau livre nous entraîne dans un Japon où il n’existait pas de tabous en matière sexuelle. Les peintures et estampes érotiques japonaises, dites “images du printemps” (shunga), jouent un rôle important et complexe dans le contexte artistique du pays, alors qu’en Occident, cette forme d’art a souvent été perçue comme une expression du péché, voire de déchéance morale”, rappelle, dans son introduction, Gian Carlo Calza. Ce professeur d’histoire de l’art de l’Extrême-Orient à l’université Ca’Foscari de Venise, déjà auteur de la très remarquée monographie Hokusai, sait de quoi il parle et entraîne le lecteur dans un voyage pour le moins inattendu, vers un Japon sans tabous. S’appuyant sur les œuvres des plus grands artistes nippons de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle, il témoigne de la pratique sexuelle dans l’archipel. Mais, comme il le précise, “dans l’art japonais, l’acte sexuel n’est presque jamais représenté dans une situation ordinaire. Il se déroule plutôt dans des situations transgressives : rencontres clandestines, moment furtif d’intimité capté durant une promenade, amant qui s’insinue pendant le sommeil de son conjoint légitime”. Bref, à la ...

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